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The Sith Tradition
11 septembre 2009

Toujours plus froid et plus vide.

Je suis assis dans une pièce vide, entouré des trésors des siècles. Des vases sculptés à l'époque des Anciens Sith décorent mes étagères. Des schémas inconnus dessinés il y a plus de dix millénaires sont encadrés sur le mur. Le sol est fait du marbre le plus blanc, les murs d'un lisse et lumineux acajou. Du plafond provient le doux bourdonnement de l'air conditionné, sa température et son humidité calculées précisément pour conserver les reliques qui se trouvent ici.

Je suis assis au milieu de toutes ces splendeurs et je m'ennuie. Je me suis assis dans cette pièce, nuit après nuit, durant ce qui semble des siècles. Je m'ennuie, écrasé d'une lassitude si terrible que son poids rendrait un homme inférieur fou. Toutes les nuits, mon esprit s'éloigne et caresse la volonté de mes serviteurs, ici et dans une douzaine de mondes, et je leur donne mes instructions. L'une est de retirer toutes mes possessions d'une banque particulière, précipitant l'éffondrement de cette institution et endommageant les plans de rebelles qui ont besoin de fonds importants pour financer la construction de vaisseaux de guerre. Mon apprenti chasse un jedi renégats dans les rues d'une ville sur une autre planète lointaine. Mon déplaisir est manifeste, mais personne ne s'en rend encore compte.

Je m'assieds là et regarde mes plans se dérouler. Je m'assieds là et vois mes ennemis faire de même. Je medite sur les fluctuations de la Force et le Coté Obscur me répond, m'apportant des messages ou des informations. Un jeune Apprenti Sith est devenu malin. Il est un peu trop intelligent je crois. Combien de temps lui faudra-t-il avant qu'il n'ait l'idée de me supprimer ? Pas longtemps, il est ambitieux. Je pense qu'il est temps pour lui de prendre de longues vacances dans une mission pour son Maître à l'autre bout de la galaxie. Ou peut-être lui accorderais-je simplement le sort qu'il me réservait. Je pense que je reconnaîtrai bientôt cet éclat affamé dans ses yeux.

On frappe à la porte. Je donne mon autorisation pour entrer et vois l'un de mes serviteurs - quel est le nom de cet homme déjà, j'ai oublié - qui traîne un homme assommé. Il m'explique que son bagage faisait apparemment partie d'une tentative d'assassinat et était entré dans mes appartements par effraction.

Je suis las de l'existence. Las des nuits sans fin à retracer les mêmes pas de danse. Las des mêmes défis et mensonges. Mais pas assez las pour abandonner une existence, même aussi aride que celle-ci. Et alors même que les gardes s'agitent autour de moi et partout dans le palais, je ressent à nouveau le frisson de la peur. Juste un peu. Ce Jedi et une centaine de ses alliés ne pourraient pas me faire de mal. Mais ils pourraient essayer...

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